Ce projet explore la mémoire, le présent suspendu et l’imaginaire d’un futur incertain. C’est un voyage dans le temps, intime et esthétique, à travers une écriture visuelle qui mêle photographie, photomontage, intelligence artificielle et retouche numérique, dans une recherche plastique assumée. Cette approche hybride , réalisée en post-production, permet de composer des scènes que l’on ne croise jamais telles quelles dans la réalité, mais qui semblent pourtant familières, comme issues d’un rêve ou d’un souvenir partagé. Chaque composition naît d’un souvenir, d’un rêve ou d’une inspiration. Les scènes mises en place paraissent familières, mais quelque chose trouble la surface : une lumière irréelle, des visages presque trop parfaits, une ambiance particulière. L’étrangeté affleure, mais ne brise jamais la poésie. Ce projet ne documente pas : il évoque, et propose un voyage en trois temps :
Hier, empreint de liberté et de douceur.
Aujourd’hui, temps flottant entre vide et attente.
Demain, monde incertain aux contours futuristes et parfois inquiétants.
Les images suggèrent. Elles ne racontent pas d’histoires fictionnées : elles ouvrent des mondes possibles.
HIER — AUJOURD’HUI — DEMAIN est une série en trois tomes construite comme un film sans paroles. Un récit visuel libre, entre photographie d’art, anticipation et nostalgie
« Le réel n’est qu’un point de départ pour l’imaginaire »
Paul Menville
LA DEMARCHE
Le projet s’inscrit dans une démarche de photographie créative, à la frontière du réel et de la fiction.
Les prises de vues sont issues de repérages, de voyages, de lieux choisis pour leur pouvoir d’évocation. Les personnages, les objets ou les décors peuvent avoir été intentionnellement photographiés séparément, ou bien générés grâce à des outils d’intelligence artificielle, puis intégrés et harmonisés à l’ensemble.
TECHNIQUE
La post-production numérique devient,comme au cinéma, une étape importante de la fabrication d’une image. Je n’ai aucune nostalgie de l’époque de l’argentique que j’ai longtemps pratiqué et j’apprécie ces nouvelles technologies numériques. Elles me permettent d’abolir les contraintes d’une production lourde et elles élargissent mon domaine de créativité .
Le travail d’édition numérique ne vient pas trahir la photographie, mais au contraire la prolonger. Chaque image est patiemment construite en postproduction : des éléments sont ajoutés, d’autres retirés, les couleurs sont retravaillées, les contrastes modulés.
L’intelligence artificielle est utilisée comme une boîte à outils de l’imaginaire. Elle permet d’ajouter ce qui manque à la scène, sans effacer l’empreinte du réel. L’objectif n’est pas de produire une image purement artificielle, mais de travailler la porosité entre le réel et le virtuel.
Créer des images qui semblent vraies tout en étant impossibles : voilà le défi, et le plaisir.