C’est au début des années 70, qu’étudiant en école de cinéma à Paris, je m’achète un boitier Nikon un peu cabossé dans une petite boutique d’occasion du quartier latin. J’ai commencé comme ça, photographiant mes copains, mes copines, puismes voyages, les plages d’Afrique, les bords de mer… Bref ma vie. Je n’ai plus cessé de travailler l’image, qu’elle soit fixe ou animée. Caméraman de reportage-documentaire puis réalisateur professionnel, j’ai toujours réservé mon travail de créatif, libre de toutes contraintes,  à la photographie.

J’aime me balader avec mon appareil photo, dans les villes, les villages et traîner sur les terrasses de bistrots, sur les plages, en essayant de photographier le monde à ma façon. C’est un moyen de m’exprimer, de communiquer des émotions de me raconter aussi parfois.

Toutes les formes de photographie m’intéressent. Je les aborde de la même façon, sans suivre aucun dogme, cherchant à inventer, souvent suivant mon instinct. Mon activité de photographe a été partagée en deux époques : les années 1970-1980 durant lesquelles je travaille en argentique et à partir de 2010 où je me remets à la photographie, révolutionnée par l’arrivée du numérique. Je pratique le numérique en vidéo depuis plusieurs années. Je sais que c’est une porte ouverte sur de multiples possibilités de travailler l’image Je ne suis pas du tout un nostalgique des années de l’argentique. J’ai tout de suite adopté ces nouveaux outils technologiques dans mon travail de post-production photographique..

En photographiant des instants de vie que j’ai envie de ranger dans ma « mémoire photographique » pour leur intérêt visuel et émotionnel, je pose un regard sur ce qui m’entoure. Alors cette photographie peut aussi devenir un témoignage de l’air du temps, un instantané de ce que nous vivons. Ma photographie est une photographie de l’existence, celle qui nous file entre les doigts comme le sable des plages d’Afrique ou d’ailleurs.