HIER –  Chapitre 1

Hier est un territoire de souvenirs.
On y marche en bord de mer, on s’embrasse sous les néons, on regarde l’horizon sans penser à demain. Le temps semble figé dans la lumière chaude d’un été infini, ou glisse dans le bleu doux d’un soir de route. Les scènes sont simples, mais elles portent en elles la liberté, la tendresse, la sensualité des jours insouciants.

Les visages sont tournés vers l’ailleurs, vers ce qu’on a été, ce qu’on a aimé.
Les voitures sont belles, les couleurs vibrantes, les gestes familiers. On y retrouve l’écho des chansons, des films, des voyages — et cette sensation si rare d’avoir eu le temps.

Dans Hier, tout est peut-être déjà passé, mais rien n’est vraiment perdu.
L’image en garde la trace, recomposée, sublimée. Comme un rêve éveillé qui ne s’efface pas.